Chroniques · 2 janvier 2022

« Un coin de ciel brûlait » la cruauté au Sierra Leone

Titre : Un coin de ciel brûlait

Auteur : Laurent Guillaume

Éditeur : Michel Lafon

Collection : Thriller

Publication originale :

Genres : Thriller, Policier

Thèmes : Sierra Leone, Guerre

Pages : 492

Synopsis :

Sierra Leone, 1992. La vie de Neal Yeboah, douze ans, bascule sans prévenir dans les horreurs de la guerre civile qui ensanglante son pays : enrôlé de force dans un groupe armé, il devient un enfant-soldat.

Genève, aujourd’hui. La journaliste Tanya Rigal, du service investigation de Mediapart, se rend à une convocation de la police judiciaire suisse. L’homme avec qui elle avait rendez-vous a été retrouvé mort dans sa suite d’un palace genevois, un pic à glace planté dans l’oreille. Tanya comprendra très vite qu’elle a mis les pieds dans une affaire qui la dépasse…

Trente ans séparent ces deux histoires, pourtant, entre Freetown, Monrovia, Paris, Nice, Genève et Washington DC, le destin fracassé de Neal Yeboah va bouleverser la vie de bien des gens, celle de Tanya en particulier. C’est que le sang appelle le sang, et ceux qui l’ont fait couler en Afrique l’apprendront bientôt. À leurs dépens.


Mon avis :

Je ne savais pas à quoi m’attendre en commençant ce livre, car ce n’est pas du tout mon genre de prédilection mais la quatrième m’avait donné très envie de le découvrir. Je n’avais pas imaginé tout ce qui allait se passer et surtout tout ce qui s’est passé au Sierra Leone, dont j’ignorais l’histoire.

Nous allons suivre Tania, journaliste d’investigation française à notre époque d’un côté et d’un autre Neal Yeboah, enfant de 12 ans au début de son histoire, au Sierra Leone au début des années 90. Les chapitres de Neal vont dominer pendant la première moitié du livre, mais parfois nous retrouvons Tania pour un chapitre ou deux, avant que l’on ne passe plus de chapitres avec Tania qu’avec Neal.

C’est avec horreur que l’on découvre tout ce qui s’est passé dans les années 90 et début des années 2000 au Sierra Leone. Neal n’est qu’un enfant quand l’horreur l’atteint. Et pour survivre, pas le choix, il faut se plier aux règles, suivre, subir. C’est particulièrement dur de voir tout ce qui arrive à ces enfants capturés, forcés à devenir enfants-soldats (ou à mourir sinon).

Ce livre nous instruit aussi sur les événements politiques survenus au Sierra Leone et des pays alentours, et nous permet de voir à quel point quelques personnes riches ou ayant du pouvoir peuvent venir mettre le bazar dans d’autres pays, ruiner les vies de tant de personnes. Je me suis beaucoup attachée à Neal dans ce roman. Tout ce qu’il a traversé est affreux. C’est politique mais cela reste une histoire, on apprend à travers l’histoire ce qu’il s’est passé.

J’ai vraiment trouvé le roman très cohérent, instructif, poignant et réaliste. Il a réussi à m’intéresser à la Sierra Leone et m’a emportée avec lui. J’ai vraiment pris plaisir à suivre Neal et Tania, entre présent et passé. Je n’ai pas vu venir les plots twists ni l’ampleur de cette intrigue. Franchement, chapeau bas. Je recommande ce livre d’un genre très particulier selon moi. Une excellente lecture dont je me souviendrais !

Note Livraddict : 18/20