Chroniques / Coups de cœur · 6 septembre 2021

J’ai été emportée par le tourbillon de « Songe à la douceur »

Titre : Songe à la douceur

Autrice : Clémentine Beauvais

Éditeur : Points

Publication originale : 2016

Genres : Contemporain, Romance, Vers libres

Thèmes : Amour, poésie

Pages : 264

Synopsis :

Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c’est l’été, et il n’a rien d’autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant, et plein d’ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse de lui, et lui, semblerait-il… aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s’est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s’aperçoit, maintenant, qu’il la lui faut absolument. Mais est-ce qu’elle veut encore de lui ? Songe à la douceur , c’est l’histoire de ces deux histoires d’un amour absolu et déphasé – l’un adolescent, l’autre jeune adulte – et de ce que dix ans à ce moment-là d’une vie peuvent changer. Une double histoire d’amour inspirée des deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaikovsky – et donc écrite en vers, pour en garder la poésie.


Mon avis :

Il faut que je commence ma chronique par dire que c’était une lecture percutante. Mais tellement que je n’ai su quoi en penser pendant plusieurs jours une fois que je l’ai eu fini. Je sais que Anne Livrovore a eu le même ressenti. Vers les 50 dernières pages, elles se sont mises à défiler sans que je ne puisse les arrêter, au point que si je ne l’avais pas fini avant de sortir du bus, je me serai assise par eterre à l’arrêt pour le finir, pour ne pas me couper dans mon élan de sprint final. J’ai rarement ressenti ceci à ce point pour un livre.

J’ai eu un peu de peine à me lancer dans le format vers libres au tout début. Il m’attirait mais une fois dedans, la lecture était ardue : j’essayais de lire en vers et en rimes. Il m’a fallu un moment pour me détacher de cet aspect en lisant sans me concentrer, juste pour le savourer. Après une vingtaine de pages, j’étais bien dans ma lecture et je me suis laissée porter par les vers sans contrainte.

L’histoire est construite de manière vraiment intéressante, on fait des sauts entre passé et présent pour connaître leurs passés et leur histoire surtout. De plus, nous avons une narratrice externe qui peut s’adresser aux personnages et qui y va de son commentaire au fur et à mesure de l’histoire. J’ai trouvé ça drôle. Ça donnait également un rythme à l’histoire, et une envie de continuer pusique d’un coup on veut la suite du présent mais la narratrice décide de nous faire voir un bout de leur passé. On s’intéresse à ce passé, ça avance et hop dans le présent à nouveau.

On sent que les personnages ont évolué en dix ans mais aussi l’ascendant qu’a l’un sur l’autre. Cela évolue en dix ans mais aussi durant notre temps présent. J’ai trouvé très intéressant. Avoir les réflexions internes des personnages en question également.

Comme je vous l’ai dit au début, lors de la dernière partie du livre, j’ai été prise de ce besoin de finir le livre. Une sensation qui m’a secouée toute entière : il ne fallait pas que j’arrête ma lecture si proche du but. J’ai dévoré ces pages jusqu’au dénouement final qui m’a scotchée. Je n’ai su qu’en penser et je crois que je doute encore, même presque un mois après l’avoir achevé. Mais vu ce qu’il m’a fait ressentir, ça ne peut être qu’un coup de cœur malgré le choc. Je ne sais pas si j’adore ou déteste Clémentine après ce roman 😂

Si vous ne l’avez pas lu, je vous recommande de le lire, pour finir dans mon état ou même pour découvrir le style particulier qu’a donné Clémentine Beauvais à ce roman. De mon côté, j’en ai encore deux d’elle dans ma PAL que j’ai hâte de lire ! Je vous souhaite de très belles lectures !

Livraddict : 20/20