Chroniques · 7 juin 2021

« Le maître du jeu » un thriller différent

Titre : Le maître du jeu

Auteur : John Grisham

Traducteur : Patrick Berthon

Éditeur : Pocket

Collection : Thriller

Publication originale : 1996

Genres : Policier

Thèmes : Industrie du tabac, procès

Pages : 536

Synopsis :

Tout jury a son leader, et c’est lui qui, à l’instant décisif, détient la clé du verdict. Celeste Wood, la veuve d’un ancien fumeur mort d’un cancer du larynx, intente un procès aux grandes compagnies de tabac américaines. Du côté de la plaignante, un vieil avocat brillantissime ; du côté de la défense, une équipe de techniciens de pointe servis en sourdine par un homme qui ne reculera devant rien. Car l’enjeu est de taille : si les compagnies perdent ce procès, elles seront définitivement ruinées par les plaintes en cascade qui s’ensuivront. La partie semble perdue d’avance. Mais un grain de sable vient enrayer la machine : il s’appelle Nicholas Easter, il est le « maître du jeu ».


Mon avis :

Le livre commence très lentement. On découvre tout d’abord Nicholas Easter, ce fameux grain de sable comme on nous l’annonce en quatrième de couverture. Cependant, on n’en sait que très peu sur lui, il ne va nous être dévoilé qu’au fur et à mesure. Ensuite on va vite découvrir rapidement une multitude de personnages, les potentiels et futurs jurés. Ça fait beaucoup de personnages d’un coup mais finalement, des caractéristiques sont mises en avant qui permettent de mieux se souvenir d’eux que des simples noms comme le Caniche, le Général, un aveugle, etc.

Dans la lignée des autres personnages, nous avons Fitch qui dirige une entreprise qui s’occupe de faire tout ce qu’il faut pour faire gagner le procès (avocats, dessous de table, observation très poussée des potentiels jurés (ils étaient plus de 200) en amont avant la sélection au début du procès, etc.). Il travaille pour l’industrie du tabac. C’est un personnage qui a ce besoin de tout contrôler, qui reste dans l’ombre et qui savoure son pouvoir. Il n’hésite pas à sortir les gros moyens et à jouer avec les limites de la loi, voire de les franchir.

On a l’avocat principal du côté de la plaignante, Rohr, qui est aussi déterminé à gagner mais dispose de moins de moyens. Vient ensuite le juge Harkin qui va présider cette affaire. Il va se voir sans cesse plus ou moins contraints par les jurés à leur accorder des droits par-ci, des repas meilleurs par-là mais il veut rester le plus juste possible et bien s’occuper de son jury. Lou Dell est la personne chargée de s’occuper du jury, une pauvre dame qui veut bien faire et va se faire rentrer dedans notamment par Nicholas à plusieurs reprises.

L’histoire avance lentement et il m’a fallu attendre presque 200 pages pour vraiment avoir envie de retourner dans le livre complètement. À partir de ce moment-là, le décor est bien planté et les événements s’enchaînent plutôt bien, au sein du tribunal ainsi qu’à l’extérieur. Les premiers passages des témoins lors du procès sont longs , on le ressent comme les jurés qui sont assis là à les écouter pendant toute la journée. Cependant, quelques faits très intéressants à mes yeux sont mis en avant dans ce procès.

Je pense que le fait que cela se déroule entièrement pendant un procès rend cette lecture plus lente, malgré les événements qui s’enchaînent sur la deuxième partie du livre, car même en s’enchaînant, ils ne sont pas si rapides que ça.

Ce fut une bonne lecture, un genre de thriller différent de ce que j’ai l’habitude de lire, on n’est pas sur une enquête policière mais vraiment sur un procès public. Je n’avais jamais eu cet angle là (je n’ai pas non plus lu énormément de thrillers non plus ceci dit). Néanmoins j’ai fini par bien apprécier le roman et la fin m’a satisfaite. J’ai encore plein de John Grisham qui m’attendent donc je me réjouis de voir à quoi ressembleront les autres. En avez-vous déjà lu ?

Note Livraddict : 16/20